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Rue Lazare Ponticelli - 77100 Meaux
Tél. : 01 60 32 14 18
Horaires
9h30 à 18h sans interruption - Port du masque obligatoire
Fermeture les mardis et jours fériés : 1er janvier, le 1er mai, le 25 décembre
Attention : clôture des caisses une demi-heure avant la fermeture du Musée
Fermetures annuelles du 23/08/21 au 05/09/21 inclus
Tarifs
Pleins tarifs : 10€
Tarifs réduits entre 5€ et 9€ (sur présentation de justificatifs)
Après 1650 jours de guerre, l’armistice entre en vigueur le 11 novembre 1918, faisant cesser les combats sur le front Ouest. Mais l’armistice n’est pas la paix et la parole appartient désormais aux hommes politiques et aux diplomates.
L’année 1919 s’ouvre pour tous sous le signe de l’espérance, notamment celle de l’établissement d’une paix durable. En Europe, les attentes des dirigeants et des populations sont fortes et beaucoup d’espoirs se concentrent sur le président américain Woodrow Wilson qui est accueilli en héros à Paris en décembre 1918.
Durant 7 mois, la Conférence de la paix rassemble à Paris dirigeants et experts (historiens, juristes, ethnologues et surtout géographes) de 27 pays. C’est cette page unique de l’Histoire, où pour la première fois autant de nations se réunissent autour de la table pour redessiner le monde, que les visiteurs pourront découvrir.
Comment ont été définies les clauses du traité de Versailles ? Ce moment de l’histoire a été riche en questionnements, en attitudes complexes et croisées de la part des nombreux négociateurs et signataires.
Contenu de l’exposition “Dans les coulisses de la paix” en 2019.
Agrégé et docteur en histoire, François Cochet est professeur Émérite. Spécialiste des conflits contemporains et de l’expérience combattante aux XIXe et XXe siècles, il a publié et dirigé de nombreux ouvrages sur la Grande Guerre. Il est par ailleurs membre du conseil scientifique de la Mission Centenaire de la Première Guerre mondiale.
Dans l’esprit collectif, la première guerre mondiale se termine avec l’armistice du 11 novembre 1918. diriez-vous que c’est le cas ?
C’est vrai et inexact tout à la fois. Un armistice est, juridiquement, une simple suspension des combats permettant de négocier un traité de paix à venir. S’il est donc vrai que pour l’immense majorité des populations des États vainqueurs, la Grande Guerre se termine par l’immense soulagement du 11 novembre 1918, il n’en va pas forcément de même pour les États vaincus. À plusieurs reprises, devant certaines réticences allemandes, Ferdinand Foch, qui commande les armées alliées doit menacer de reprendre les hostilités. Par ailleurs, les Alliés conservent leurs prisonniers allemands jusqu’au mois d’octobre 1919, après la signature effective du traité de Versailles, le 28 juin.
Que va se jouer durant les 7 mois qui séparent la signature de l’Armistice, en novembre 1918, de celle du traité de paix, en juin 1919 ?
Ce qui se joue durant les sept mois de négociations de la conférence de la paix est proprement extraordinaire. Jamais autant d’États n’avaient été réunis pour une aussi vaste conférence. Jamais les tâches à accomplir n’avaient été aussi nombreuses et capitales : il s’agissait notamment de démanteler les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie ainsi que l’Empire ottoman). Il s’agissait, à partir des ruines de ces empires de tracer de nouvelles frontières européennes, mais également, par voie de conséquence, de démanteler l’empire colonial allemand d’Afrique et d’Extrême-Orient. Il s’agissait aussi de réduire l’empire ottoman à sa plus simple expression et de partager - essentiellement au profit de la France et du Royaume-Uni - ses possessions du Proche-Orient. En outre, cette tâche gigantesque devait être accomplie au nom de la «démocratie ouverte », chère à Wilson. Rien, en théorie, ne devait être négocié en secret, mais au contraire, au grand jour, devant les 37 délégations présentes lors de la conférence de la paix. Ces volontés allaient être confrontées au principe de réalité et rapidement les négociations allaient se dérouler au sein du cercle restreint des « Quatre Grands » (France, États-Unis, Grande-Bretagne, Italie).
Par ailleurs, au nom également d’un des 14 points de Wilson, adoptés par les Alliés comme base de négociations, le « principe des nationalités » devait constamment sous-tendre les négociations. Dans les faits, ce principe allait souffrir de nombreuses exceptions. Enfin, c’est la première fois, à un tel niveau en tout cas, que les experts sont convoqués ès-qualité, pour donner un avis aux nouvelles définitions de l’Europe.
Géographes, historiens, économistes intègrent les 52 commissions spécialisées qui préparent le traité de Versailles et sont désormais forces de proposition pour redéfinir les frontières, mettre au point des règles juridiques de fonctionnement économique ou politique.
Cent ans plus tard, quels héritages politiques, géographiques, sociologiques demeurent de cette période fondatrice de l’Europe ?
Aujourd’hui, les historiens ont tendance à réhabiliter le traité de Versailles, si longtemps vilipendé pour ses imperfections. S’il n’avait pas tout prévu, s’il introduit des dimensions pour le moins maladroites (l’article 231, avançant la seule responsabilité allemande dans le déclenchement de la guerre), il a fait ce qu’il a pu, dans un contexte très tendu (risque d’extension de la révolution bolchevique) pour établir un nouvel ordre mondial.
Malgré la défection américaine de 1920, refusant d’entériner le traité de Versailles et donc la création de la Société des Nations (SDN), la conférence de la paix a commencé, pour la première fois de manière aussi massive et institutionnalisée, à obliger des diplomates de cultures nationales très diverses, à travailler ensemble. En cela, les 7 mois qui courent de novembre 1918 à juin 1919, sont bien les mois fondateurs de notre actuelle culture diplomatique internationale.
Horaires
09h30 à 18h00 sans interruption
Fermeture les mardis,le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier.
Fermeture annuelle du 23/08/21 au 10/09/21 inclus
Port du masque obligatoire à partir de 10 ans
Conditions sanitaires en vigueur
Tarifs
Plein tarif : 10 €
Tarif réduit : de 5 à 7 €
(sur présentation de justificatif)
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