
03 mars, 14h30
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Rue Lazare Ponticelli - 77100 Meaux
Tél. : 01 60 32 14 18
Horaires
9h30 à 18h sans interruption - Port du masque obligatoire
Fermeture les mardis et jours fériés : 1er janvier, le 1er mai, le 25 décembre
Attention : clôture des caisses une demi-heure avant la fermeture du Musée
Fermetures annuelles du 23/08/21 au 05/09/21 inclus
Tarifs
Pleins tarifs : 10€
Tarifs réduits entre 5€ et 9€ (sur présentation de justificatifs)
Dans l’histoire de l’artillerie, la Grande Guerre marque une accélération. Les conflits précédents avaient anticipé son rôle prépondérant. Cependant, son emploi va sensiblement évoluer au cours de la guerre. Jamais jusque-là un conflit n’avait concentré une telle puissance de feu et le bombardement massif devient une réponse au blocage stratégique. L’artillerie domine de telle manière qu’on la considère comme la reine des batailles.
Au début du conflit, l’artillerie est une arme auxiliaire au service de l’infanterie : « l’artillerie ne prépare pas les attaques, elle les appuie ». Dans la doctrine française, c’est encore le primat tactique et stratégique de l’infanterie dont la charge doit tout emporter devant elle sans nécessité de préparer le terrain par le feu de l’artillerie, le canon de 75 devant accompagner et appuyer l’effort de l’infanterie dans la percée et non le préparer.
Tout cela change à l’automne 1914, cette doctrine n’étant plus adaptée à la guerre de position. L’artillerie doit s’adapter et les conditions d’emploi se modifient : on sait que le canon de 75 n’est plus tout à fait approprié et l’artillerie lourde, jusqu’ici utilisée dans la défense des positions permanentes, va prendre la place de l’artillerie de campagne. Pour sortir de l’enlisement, l’artillerie est développée jusqu’à un degré jamais atteint, les efforts portent sur l’augmentation de la puissance et de la portée.
Mais en 1915, les canons lourds sont en nombre insuffisant et leur fabrication demande du temps. Les préparations d’artillerie brèves et insuffisantes, à cause de la pénurie de munitions et de l’éclatement de projectiles dans les tubes, laissent place aux offensives d’Artois et de Champagne qui bénéficient d’un appui de feu de plus en plus important, sans résultat tangible cependant et au prix de lourdes pertes dans l’infanterie. L’artillerie prépare l’assaut par le bombardement mais c’est encore l’infanterie qui conquiert le terrain.
Les évolutions engagées dès fin 1914 et que seule l’industrialisation de la guerre permet de mettre en place à partir de 1916, donnent à l’artillerie une puissance jusque-là inégalée. L’artillerie lourde, positionnée en deuxième ligne, pilonne inlassablement les lignes adverses. La variété des pièces guidées par des observateurs au sol ou dans les airs permet de multiplier les emplois tactiques de l’arme dont les tirs sont adaptés en fonction des objectifs tactiques poursuivis : tir de représailles, tir de démonstration, tir de concentration, tir de batteries, tir pour la préparation des attaques par l’anéantissement du réseau défensif adverse, barrage roulant qui accompagne par le canon les hommes dans l’attaque ou le tir de barrage pour arrêter des assauts ennemis.
L’artillerie est alors employée dans la préparation des attaques et toutes les offensives sont précédées par de gigantesques pilonnages d’artillerie qui durent parfois plusieurs jours, donnant lieu à de terrifiantes luttes d’usure comme à Verdun et dans la Somme au cours de l’année 1916 (ainsi, sur la Somme, lors du bombardement allié de sept jours qui précéda l’offensive du 1 er juillet, 1 500 000 obus furent tirés par les seuls 50 000 artilleurs britanniques au prix d’un effort physique inouï de la part de ses derniers, soit une moyenne d’une trentaine d’impacts pour 1 000 m2).
C’est l’artillerie qui conquiert puis l’infanterie qui occupe. Le paroxysme du déchaînement de l’artillerie est atteint à la bataille de la Malmaison en octobre 1917 qui engage plus de 2 000 canons sur un front de 12 kilomètres (soit une pièce d’artillerie tous les 6 mètres). Pour augmenter l’efficacité des tirs d’artillerie, la largeur du front d’attaque a été réduite.
Cependant, ces longues préparations d’artillerie ne parviennent jamais à anéantir totalement le réseau défensif adverse dont les positions enterrées profondément dans le sol résistent aux bombardements préparatoires. Et quand une brèche est ouverte, il est impossible de déplacer les canons à travers le champ de bataille défoncé par les obus ce qui empêche le soutien de l’artillerie aux fantassins une fois les premières lignes conquises. L’artillerie n’est pas alors l’élément décisif de la victoire.
C’est grâce aux évolutions tactiques de l’artillerie que le front redevient mobile en 1918 : l’artillerie d’assaut permet la mobilité et le canon peut alors franchir les tranchées, le no man’s land , le champ de bataille et de consolider les positions acquises. Les Alliés disposant d’une large supériorité matérielle vont pouvoir lancer la contre-offensive dont l’artillerie constituera le pivot. À la fin du conflit, l’artillerie décide du sort de la bataille : elle prépare l’assaut et l’accompagne avec le barrage roulant et le char.
Horaires
09h30 à 18h00 sans interruption
Fermeture les mardis,le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier.
Fermeture annuelle du 23/08/21 au 10/09/21 inclus
Port du masque obligatoire à partir de 10 ans
Conditions sanitaires en vigueur
Tarifs
Plein tarif : 10 €
Tarif réduit : de 5 à 7 €
(sur présentation de justificatif)
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